CHEQUES VACANCES
- president.ud33
- 1 juil.
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Par La Voix du Gendarme – 28 juin 2025
Une décision très attendue
Le 24 juin 2025, le Conseil d’État (décision n° 490695) a annulé la circulaire du 2 août 2023 qui réservait les chèques vacances aux seuls agents publics en activité et en privait les retraités, civils comme militaires. Les hauts magistrats ont jugé que l’administration avait méconnu l’obligation de consulter, avant toute modification, le Comité interministériel consultatif de l’action sociale. Faute de cette consultation, la mesure était entachée d’illégalité et devait être censurée.
Le retour d’un droit social essentiel
Concrètement, les quelque 700 000 retraités de l’État redeviennent immédiatement éligibles aux chèques vacances, prestation qui contribue depuis plus de quarante ans au pouvoir d’achat et à l’accès aux loisirs des anciens serviteurs de l’État. Les services de la fonction publique ont d’ores et déjà indiqué qu’ils mettraient à jour les plateformes dédiées pour rouvrir les inscriptions d’ici la fin de l’été.
L’UNPRG se félicite d’une « Décision d'égalité»
L’Union nationale des personnels et retraités de la gendarmerie (UNPRG) salue une décision « qui restaure l’égalité entre actifs et anciens militaires ». Pour le président national, Daniel Gonfroy « le Conseil d’État rappelle que les retraités ne sont pas une variable d’ajustement budgétaire ». Cette victoire illustre la capacité des associations de retraités à peser dans le dialogue social interministériel et à défendre, au-delà des seuls gendarmes, la cause de tous les retraités de l’État.
Une économie mal calculée
À l’été 2023, la DGAFP avait justifié l’exclusion des retraités par un souci d’économies. Mais le coût annuel (environ 15 M€) représentait moins de 0,05 % de la masse salariale de l’État ; face au préjudice moral et social infligé aux aînés, l’équation ne tenait pas. Les syndicats avaient aussitôt dénoncé « une petite économie sur le dos des plus faibles », expression reprise dans de nombreux communiqués intersyndicaux.
Et maintenant ?
Publication des modalités : une nouvelle note de service doit préciser, avant le 1er septembre, le calendrier et les plafonds de participation applicables aux retraités.
Indemnisation des frais de justice : l’État a été condamné à verser 1 500 € aux organisations requérantes, au titre des frais engagés.
Un signal fort à la veille des réformes sociales
Au-delà de la question des chèques vacances, cette décision rappelle que les droits sociaux des militaires en retraite ne sauraient être réduits sans un strict respect des procédures consultatives. Pour les gendarmes à la retraite, elle redonne confiance et pouvoir d’achat ; pour l’UNPRG, elle constitue un jalon supplémentaire de son engagement quotidien auprès de ses 30 000 adhérents.
Pour le président national de l’UNPRG, Daniel Gonfroy :
« Cette décision est le fruit de notre vigilance permanente au sein du conseil permanent des retraités militaires et de la fédération nationale des retraités de la fonction publique. L’UNPRG ne cessera jamais de défendre et de sauvegarder les droits économiques et sociaux des gendarmes, qu’ils soient en activité ou retraités. »
La Rédaction – La Voix du Gendarme
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